James Ensor

(1860-1949)

 

né à Ostende, le 13 avril 1860

mort à Figueras, le 23 janvier 1989

 

 

« Je suis né à Ostende, le 13 avril 1860, un vendredi, jour de Vénus. Eh bien ! chers amis, Vénus, dès l'aube de ma naissance, vint à moi souriante et nous nous regardâmes longuement dans les yeux. Ah ! les beaux yeux pers et verts, les longs cheveux couleur de sable. Vénus était blonde et belle, toute barbouillée d'écume, elle fleurait bon la mer salée. Bien vite je la peignis, car elle mordait mes pinceaux, bouffait mes couleurs, convoitait mes coquilles peintes, elle courait sur mes nacres, s'oubliait dans mes conques, salivait sur mes brosses...»

Figure majeure de l'avant-garde belge, il est l'un des artistes les plus étranges et les plus inclassables de la fin du XIXe siècle. Son héritage est ainsi toujours tiraillé entre un ancrage belge et une reconnaissance internationale ; écartelé aussi entre le solide naturalisme de ses débuts et les fantaisies masquées, "squelettisées", acides et virulentes qui traversent, à grands pas colorés et grimaçants, la plus grande partie de sa carrière. Cette exposition réunit une centaine d'oeuvres dans tous les médiums restituant une vision complète du caractère audacieux et expérimental de son art. Elle s'organise autour de thèmes majeurs : l'exploration du monde moderne, l'usage allégorique de la lumière, le regard satirique et enfin le goût du travestissement et du masque. Le musée d'Orsay et le MoMA ont ainsi décidé de revisiter Ensor, de questionner ses impénétrables masques et ses menaçants squelettes. De le placer face au XXe siècle dont il dépend très largement, ayant assisté à l’éclosion de l’expressionnisme, du cubisme, du futurisme, de Dada, du surréalisme… Ayant même, selon son propre discours "anticipé tous les mouvements modernes".

1880 :

Minetti de Thomas Bernhard


L'Entrée du Christ dans Bruxelles (1888)

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